D'un côté la Médina, les musées, le souk et les riads témoins de matériaux et savoir-faire immuables. De l'autre la palmeraie, les jardins de cactées et les repaires pour bohèmes arty contemporains. Entre les deux, une destination qui fait la part belle à un art de vivre pluridisciplinaire empreint de la culture vernaculaire de ses habitants.
Le Beldi Country Club
S'il n'y avait qu'un lieu pour résider à Marrakech, ce serait le Beldi Country Club. À quelques kilomètres à peine de la ville, ce havre de paix aux allures de village au charme rustique chic conjugue à la première personne tout l'art de vivre marocain. Dans cette ancienne ferme qui s'étend sur 15 hectares d'oliveraies, où l'on peut séjourner pour la journée, on s'enivre du parfum d'une roseraie de 12 000 pieds, déjeune à l'ombre d'une pergola auréolée de bougainvilliers, s'offre un bain de soleil au bord de la piscine, prend une leçon de piano dans la serre luxuriante de plantes et fait une virée shopping éthique Made in Morocco.
Le souk du Beldi Country Club
Dans le souk aux allures de village, on trouve une sélection de produits Made in Morocco comme ceux de la marque d'art de vivre Chabbi Chic, des tapis berbères, des objets chinés, les fameux verres Beldi et de la poterie vendus à la propriété mais aussi du linge de maison tissé par des coopératives féminines pour cultiver la fibre locale.
La fabrique de verres Beldi
On le trouve sur toutes les tables branchées du Maroc. Et pourtant, le verre Beldi a bien failli disparaître. Il a fallu compter sur le français Jean-Dominique Leymarie pour redonner souffle à la dernière fabrique du pays. Aujourd'hui ce ne sont pas moins de 15 000 gobelets à thé et leurs déclinaisons qui sortent de son atelier chaque jour. Derrière les verrières encadrées de bejmats, on peut assister à la fabrication de ces icônes issus de verre recyclé et soufflés à la bouche selon la plus pure technique artisanale locale. Un petit tour au show-room voisin, on en repartira avec les bras chargés par douzaine.
Le Beldi Country Club
KM6 route du Barrage
La Médina
Passé le vrombissement incessant des Bécanes, le souk regorge de trésors faits main et offre un supplément d'âme d'odeurs gourmandes, de couleurs pigmentées, de saveurs épicées, de textures naturelles dans une symphonie joyeuse de vendeurs à la criée. On se perd volontiers dans les ruelles sinueuses et moins fréquentées de la médina, classée au patrimoine mondial de l'humanité, qui vivent au rythme de la vie locale.
Le Palais Bahia
La légende raconte que le puissant Ahmed Ben Moussa aurait fait ériger ce palais pour sa maîtresse préférée d'où le nom de Bahia : la belle, la brillante. Parée de plafonds peints, portes de bois sculpté, fenêtres moucharabiehs sur sol de zelliges orientaux, la riche demeure déploie au fil des pièces toutes les armes de séduction pour nous faire succomber.
5 Rue Riad Zitoun el Jdid
La Famille
Dans ce restaurant-jardin situé à deux pas du Palais Bahia, on s'offre une pause pour savourer la fraîcheur d'une cuisine végétarienne en toute tranquillité.
42 Rue Riad Zitoun el Jdid
La Maison de la Photographie
Située dans un fondouk, ancien comptoir de marchandises, la maison de la photographie nous livre le Maroc au fil d’une collection de plus de 10 000 clichés en noir & blanc. Elle nous propose un parcours ethnologique aux multiples visages et une ascension dans les montagnes du Haut Atlas sur les traces du peuple Berbère. A l’arrivée, on profite d'un thé à la menthe sur la terrasse à ciel ouvert.
46 Rue Bin Lafnadek
La Mamounia
Luxe, calme et volupté. Teinté d’une décoration clair-obscur signée Jacques Garcia, l'hôtel mythique de Marrakech des années 20, nous ouvre les portes de son immense jardin. On y inspire le parfum des murs de bougainvilliers adossés aux remparts de la ville et en prend plein les yeux dans les patios de style hispano-mauresques.
Avenue Bab Jdid
Le Jardin Secret
À l'origine, un riad délaissé au cœur de la médina.
Le secret ? Deux intenses années de travaux de réhabilitation dans les règles de l’artisanat local pour mettre en lumière son riche passé. Construit sur un plan cruciforme en quatre quartiers, symbolique du paradis en Islam, le vaste jardin est protégé de hauts murs terrasses à la chaux qui dévoilent une vue imprenable sur la médina. Au centre, la fontaine de zellige, signe de la puissance d’Allah, alimente les plantes typiquement islamique provenant de la Méditerranée, de l’Afrique du Nord et de Perse : figuier, dattier, grenadier, olivier, orangers, citronniers. Dans le deuxième jardin, plus contemporain, desservi par une galerie arcade décorée, les paysagistes ont laissé libre court à leur créativité. Jacaranda d’Amérique Centrale, arbre bouteille d’Australie et cactées composent un camaïeu de verts d’une exquise beauté.
184 Rue Mouassine
Le Jardin Majorelle
On ne présente plus le jardin iconique de Marrakech avec ses parterres luxuriants de cactées, plantes exotiques et autres variétés du monde entier. C’est en 1937 que Jacques Majorelle créé le bleu éponyme dont il peint les murs de la villa art déco qu’il a dessinée puis tout le jardin. Aujourd’hui, on peut repartir avec un pot de ce coloris intense entré dans la légende d’Yves Saint Laurent. ▪▪