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La dorure d’art à l’épreuve des papiers peints panoramiques Ananbô


Pour sa première collaboration avec la maison d’édition de papiers peints panoramiques Ananbô, la doreuse d’art Lucie Monin a réalisé un paravent décoratif et réversible qui se prête à toutes les interprétations.

Lucie Monin doreuse art collaboration Ananbo

D’un côté, une scène ombragée entre jardins et bosquets se jouant des codes du néo classicisme. De l’autre, une jungle luxuriante saturée de couleurs à même de combler tous les désirs de naturalité. In fine, un paravent conçu comme une invitation au voyage sur lés de papier intissé cernés d’acier. Il a suffi d’une rencontre pour insuffler l’inspiration de cette œuvre unique à Lucie Monin. En apposant ses dessins gravés à l’or fin sur les panoramiques de la maison Ananbô, l’artiste doreur repousse encore les frontières de son métier. Son prénom, Lucie, issu du latin lux, la lumière, donne une cohérence certaine à son parcours. Formée au Centre des Arts du livre, elle se destinait à restaurer des livres anciens. Mais un passage par l’école Bleue lui a ouvert une voie alternative à la reliure. Elle a peu à peu creusé des sillons lui permettant d’aborder l’art de la dorure à travers la mode, l’architecture intérieure, le design, la photographie, dans une approche de composition rendant compte d’un savoir-faire traditionnel à l’ère contemporaine. Rompue à l’exercice de différentes techniques, elle manie le fer sur tous supports : textile, cuir, plâtre, corian, bois, plume, plexiglass, pierre… et désormais le papier peint ! En cette occasion, Anne Boghossian, créatrice et directrice artistique d’Ananbô, lui a confié deux fresques issues de ses collections, parées pour véhiculer plusieurs histoires, métaphores ou songes. Lucie Monin se fait l’interprète d’un univers poétique où l’or fusionne avec le paysage environnant, sans volonté de hiérarchisation. Des motifs pointillistes jaillissent d’entre les fleurs, les lignes graphiques soulignent çà et là des détails architecturaux dans un jeu de perspectives qui bouscule l’ordre visuel et s’offre à un regard itinérant. Libre à chacun de pénétrer dans ces décors déployés en triptyque pour se frayer un chemin vers l’évasion.


Lucie Monin a collaboré avec Clément Ledoux métallier designer pour créer la structure du paravent dans un acier finition hématite pleine de nuances qui vient mettre en exergue cette œuvre unique et imposante (240cm x 170cm) I Photos © Charlotte Hui.

Comment en es-tu venue à te rapprocher de la maison d’édition de papiers peints Ananbô ?


Naturellement parce que je suis personnellement une fervente admiratrice des créations Ananbô. Anne et moi avons des univers assez poétiques et l’amour pour la littérature du XIXème siècle en partage.


Papier peint panoramique jardin Portobello grisaille Ananbo

Lucie Monin artiste doreur decor Ananbo

Quel est ton choix favori parmi les papiers peints Ananbô ?


J’aime beaucoup l’esprit antique gréco romain du panoramique Le Jardin de Portobello. Je l’ai choisi en noir et blanc pour avoir un impact visuel assez fort. Je me suis laissée happer par la profondeur de ses dessins. Je me suis beaucoup amusée à intégrer des éléments plutôt architecturaux, des ruines, et plein de petits personnages. Cela m’a évoqué un séjour à Rome, j’avais l’impression d’être en haut du mont palatin !





Qu’as-tu appris de cette expérience ?


C’était nouveau pour moi dans la mesure où j’intervenais sur un décor déjà existant. Il s'agissait donc de raconter une histoire sur une histoire et de trouver le bon équilibre entre les deux. Ce fut assez aisé finalement car je me basais sur un décor dont les composantes me parlaient, je n’avais plus qu’à jouer avec. L’idée étant de s’octroyer un temps de pause entre deux lectures du paysage. Au gré de la lumière et des différents angles sous lesquels nous nous plaçons, une nouvelle scène de vie, de nouveaux détails apparaissent : des enfants jouent aux cartes ou au ballon, de petits singes gourmands se suspendent aux branches pour tenter d'attraper une belle grappe, un personnage s'embarque au loin vers des ruines... Grâce à l’imagination de Clément Ledoux, designer métallier, la naturalité du paysage épouse à merveille celle de l’acier et s’offrir un petit coin de verdure pour son chez soi est un rêve devenu réalité ! ▪▪



Rédaction © Juliette Sebille
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